دِفاعاً وانْتِصاراً لِمِهْنَةِ الطَّبِيب والصَّيْدَلي..الطَّلبةُ في صَرْخَةٍ لأساتذتهم: نُنَادِيكُم اليوم نحن أَبْناؤُكُم وبَنَاتُكم، فلا تَخْذُلُونا

بحسرة وكثير من الأمل :نناشد أساتذتنا الكرام أن يشدوا عضدنا ولا يتركونا وحدنا أمام تكالب من لا تهمه رسالة مهنتنا النبيلة ومن لا يهمه سوى المناصب والأرباح المادية والسياسية

قال نداء طلابي أنه “مرت تسعة أشهر على دخول الطلبة الأطباء والصيادلة للمقاطعة المفتوحة التي فرضت علينا بعد ما استوفينا جميع الحلول لتفاديه من حوار و استفسار طبع عليهما حسن النية و الإرادة الحية في المساهمة في إصلاح منظومة الدراسات الطبية والصيدلانية على قدر المستطاع” وقال النداء ” لا يمكن إلا لجاهل أن ينكر أن الدافع لهذا غيرتنا على مهنة الطبيب والصيدلي، هذه المهن النبيلة التي كانت حلم أغلبنا، ولا يضاهي الطبيب والصيدلاني نبلا إلا المعلم، فكيف بمن جمع بينهما، هذا الشرف الأكبر، لكن هذا التشريف مقرون بتكليف عظيم”

ولفت المصدر نفسه “لا تسعنا الكلمات ولا الصحف لشرح ما مر على أطباء وصيادلة المستقبل من حيف وظلم لم نتوقع قبله أن نكون لوحدنا، لم نتصور أنه برفضنا للإكتظاظ والضبابية البيداغوجية في جميع الشعب وكذا حذف سنة من التكوين وبدعوتنا لتغليب كفة الجودة على الكثرة أن لا ينتصر لنا صوت ولا يشاد بصمودنا في قول الحق، بل أصبح حلم الواحد منا استنكار القرارات المجحفة من توقيف و طرد و غلق لباب الحوار و تعاط رسمي تغيب عنه الجدية و الإرادة الصادقة في حلحلة الأزمة . فما يتمناه كل طالب اليوم هو خروج الغالبية الساحقة لأساتذتنا الأجلاء عن صمتهم، أساتذتنا الذين يعبرون لنا عن تضامنهم في كل لقاء عفوي فيدعون لنا بالتوفيق”

وخاطب النداء  الأساتذة بكثير من الحسرة المرفقة بالأمل  “نناديكم اليوم بعدما استنفذنا كل السبل وطرقنا جميع الأبواب. فنحن اليوم أمام منعطف تاريخي سيترك جرحا غائرا في جسد المنظومة الصحية والتعليمية
نناشد أساتذتنا الكرام أن يشدوا عضدنا ولا يتركونا وحدنا أمام تكالب من لا تهمه رسالة مهنتنا النبيلة ومن لا يهمه سوى المناصب والأرباح المادية والسياسية”

نحن أبناؤكم وبناتكم، فلا تخذلونا.

Neuf mois se sont écoulés depuis *l’annonce du boycott ouvert* de vos étudiants en médecine et pharmacie des facultés publiques. Un boycott imposé, après deux longues années d’attente et de *bonne foi, où le dialogue a toujours été notre seul et unique moyen de prévention d’une éventuelle crise*. Le flou et les questions sans réponses ont laissé place aux doutes et ont fini par générer des souffrances psychologiques et une anxiété chronique au sein de nos bases estudiantines. Les prodromes de la crise sont apparus et se sont exacerbés au moment *où notre utopie de co-construction et de participation active* à la nouvelle réforme des études médicales s’est heurtée à une réalité de *décisions unilatérales et d’une politique de sourde oreille,* menaçant la formation au sein de vos facultés de médecine et de pharmacie.
Car nous ne cessons de le répéter : ce métier noble est un rêve commun, une passion commune, une vocation commune, entre nous, étudiants, et vous, professeurs, et *notre devoir est de le préserver ensemble.*

*Aucun mot n’est assez puissant pour décrire les maux qu’ont endurés, seuls et marginalisés*, vos étudiants en médecine et en pharmacie.
Nous ne savions pas que le prix à payer pour un simple refus de la surcharge des effectifs, du flou pédagogique et du retrait d’une année de notre cursus en cours de route, allait coûter aussi cher. Dans notre combat pour prioriser *la qualité de formation* à la quantité, nous ne pensions pas batailler seuls pour défendre ce secteur vital.
Et dans un ultime espoir d’attraper une main tendue, nous sommes passés du rêve d’un élan de solidarité de nos professeurs, à l’attente d’une simple prise de position, d’une simple dénonciation *des décisions injustes prises* à l’encontre de vos étudiants et de leurs représentants : des suspensions, des exclusions, une dissolution des bureaux et des conseils d’étudiants, des zéros sur les relevés, une fermeture radicale du dialogue, une absence de vrais débats sérieux… *La liste est aussi longue que blessante.*
La plaie saigne encore, et pour la cicatriser, nous cherchons toujours des semblants de réponse pour justifier ce qui à une époque paraissait impensable et inimaginable : comment est-il possible que certains de nos professeurs — et nous ne généralisons pas — aient pu participer à l’application de telles sanctions oppressives, *dans un alignement* auprès du ministère pour maximiser la pression sur *l’étudiant, seul contre tous.*

Chers professeurs, nous nous adressons ouvertement à vous aujourd’hui, pour vous exprimer, *dans le plus grand respect* que nous vous devons, que *garder le silence, aux portes de la rentrée universitaire*, montre que vous approuvez tous les malheurs qui s’abattent sur vos étudiants en médecine et en pharmacie.
*C’est à l’encre de nos larmes* que nous vous l’écrivons publiquement : l’année blanche se profile devant nous, nous, une génération dorée, patriote, remplie d’amour et d’abnégation pour ce métier noble qui nous rassemble, et prête à tous les sacrifices pour le défendre ; *qu’auriez-vous fait à notre place ?*
Cette question s’adresse *à vos âmes et consciences.* Elle s’adresse à vous, *chers professeurs, pour intervenir dans la résolution de cette crise et vous solidariser avec vos étudiants, les futurs médecins et pharmaciens, les futurs professeurs et doyens. Le résultat n’est pas garanti, mais au moins, nous aurons essayé ensemble et nous triompherons de bien d’autres manières, car n’oubliez pas, se taire, c’est être complice.*


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